Appaloosa

L'Appaloosa est une race de cheval de selle habituellement choisie par les Indiens Nez-Percés établis près de la rivière Palouse, au nord ouest des États-Unis.



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Race équine - Cheval - Race animale originaire des États-Unis

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Appaloosa icône cheval

Région d'origine
Région États-Unis États-Unis
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle médioligne
Taille 1, 42m à 1, 63m
Robe Pie tacquise
Tête Fine
Pieds Striés
Caractère Docile
Autre
Utilisation Loisir, équitation Western

L'Appaloosa est une race de cheval de selle habituellement choisie par les Indiens Nez-Percés établis près de la rivière Palouse, au nord ouest des États-Unis. La grande particularité de cette race est d'avoir une robe tacquise. Depuis le milieu du XXe siècle, de particulièrement nombreux croisements avec des chevaux Quarter Horses et pur-sang anglais ont été effectués. Au début du XXIe siècle peu de différences existent, à part la robe, entre les Appaloosas, les Quarter Horses et les Paint Horses qui forment les trois races autorisées dans les concours internationaux de monte Western. En 1997, la race a été reconnue en France par les Haras nationaux. Actuellement les éleveurs Nez-Percés préfèrent le nom de Palouse Horse ou Nez Perce Horse pour le cheval issu de leurs élevages.

Le cheval de couleur

On trouve les premières représentations de chevaux tacquiss sur les peintures rupestres des grottes de Lascaux et de Pech Merle reproduites il y a 20 ou 25 000 ans. Les deux chevaux ponctués de Pech Merle ont des robes de type Léopard.

En Chine, vers -3500, l'Empereur considérait le cheval comme une divinité. On a ainsi trouvé des statuettes représentatives de chevaux avec une robe de type blanket Le prophète Zarathoustra, certainement en Mésopotamie turkmène «possédait des chevaux à la robe tacquise» vers -1000. Xenophon, au IVe siècle av. J. -C. , vante les qualités des chevaux d'Épire ou de Thrace «toujours blancs ou tacquiss» dans son Traité de l'équitation [1].

Les chevaux à robe bariolée étaient peu appréciés par les Arabes les Espagnols selon les spécialistes. Pourtant, on retrouve des chevaux de couleur dans les livres de bord des navires qui partaient vers les Amériques, deux sont comptabilisés sur les seize embarqués, certainement des Genets d'Espagne, à bord du navire d'Hernán Cortés en 1519[2]. Les cavaliers sont répertoriés mais aussi les chevaux avec leurs robes et particularités : "... Moron venant de Vaino avec un étalon overo bien mis, Væna de Trinidad avec un étalon noir overo et des petites taches blanches (robe'snowflake'), il n'a pas bien supporté le voyage... )

En 1604, Balbuena décrit les premiers Vaqueros et leurs chevaux de couleur dans les élevages au Mexique. Les caractéristiques sont semblables à celles des chevaux de Cortés près d'un siècle jusque là[3].

L'arrivée dans le Nouveau Monde

«La machine à vapeur, l'électricité et le pétrole n'ont pas apporté tout autant de changements dans notre culture que le cheval n'en produisit dans la culture des indiens des Plaines» [4].

Des traces fossiles de restes d'os de chevaux datant de la Préhistoire ont été retrouvées sur le continent nord-américain. Les chevaux vivaient là quand les premiers hommes sont arrivés d'Asie par la lande de terre qui reliait l'Asie et l'Amérique au niveau du détroit de Bering actuel, et peut-être d'Europe à l'époque glaciaire comme semblent montrer des traits génétiques communs sur des restes fossiles humains retrouvés au Périgord et sur le Nouveau Continent, ou bien des similitudes dans la forme et la taille d'armes.

Il est fort probable que des chevaux aient emprunté le chemin inverse pour coloniser l'Asie. La disparition des chevaux du continent américain reste toujours une énigme.

Les tribus indiennes étaient soit sédentaires avec une activité orientée vers l'agriculture, soit nomades avec un mode de vie basé sur la chasse et la cueillette, quelquefois les deux selon les circonstances.

La colonisation par les Espagnols au Sud, les Anglais à l'Est et au Canada, les Français en Nouvelle-France ainsi qu'aux Amériques amène des populations de plus en plus importantes depuis l'Europe mais aussi du bétail et des chevaux en grand nombre pour s'établir dans les colonies.

Les conquistadors mettent la frayeur des autochtones vis à vis du cheval-dieu à leur profit pour faciliter leurs conquêtes.

Les premiers contacts en Amérique du Nord se font lors des expéditions par les Espagnols depuis le Mexique dans les territoires du Sud, aujourd'hui Texas, Nouveau-Mexique, Californie, Colorado, Arizona, Utah etNevada.

Dès la fin du XVIe siècle les Apaches et Navajos avaient idéalement intégré le cheval. Il était plus facile pour eux de faire des razzias et des vols de chevaux déjà débourrés que d'aller capturer des chevaux revenus à l'état sauvage, ce qui demandait énormément d'habileté pour la capture et de savoir équestre pour le débourrage. Cela reste valable pour les autres tribus ensuite, les guerriers trouvant un titre de gloire et de reconnaissance de leur habileté pour le vol des chevaux chez l'ennemi. Des témoignages de l'époque rapportent avoir vu des chevaux marqués chez les indiens. Leur goût pour tout ce qui était voyant les amenaient à préférer les chevaux de couleurs. Cependant, la capture des chevaux sauvages mettait en valeur les qualités et la bravoure de celui qui tentait l'aventure et réussissait.

Vers 1670, des annales espagnoles évaluent le nombre des chevaux disparus à plus de 100 000. Des échanges, des guerres, ou des razzias inter-tribales amènent le cheval chez les Comanches dès le début du XVIIIe siècle : ils deviennent des cavaliers de légendes admirés de tous.

Le cheval se diffuse vers les tribus de l'Est et les Indiens des Plaines, jusqu'au Pacifique.

En 1800, il est présent partout et adopté sur quasiment tout le continent.

Les peuples chasseurs et guerriers trouvent rapidement l'intérêt qu'ils peuvent tirer de ce nouvel arrivant.

Ils lui donnent un nom selon leur culture et influences locales : Grand chien (Crees), Chien rouge (Gros Ventres), Dieu chien (Comanches), Chien mystérieux (Kiowas, Nez-Percés), Élan de France (Indiens du Canada français), Chien-élan (Pieds-Noirs), Étrange cerf (Cheyennes), Cavalis (Caddos), un nom inconnu pour les Apaches[5].

La tribu des Nez-Percés

Voir aussi l'histoire de la tribu : Nez-Percés La tradition orale veut que les Nez-Percés ont découvert le cheval chez les Cayuses. Apprenant qu'ils ont acquis ce nouvel arrivant chez les Shoshones au sud, ils partent pour y faire du commerce et acquérir ce nouveau venu. Ils achètent une jument pleine de couleur blanche qui forme avec son poulain le début d'immenses troupeaux qui se développent dans un environnement favorable et protégé. Ils se multiplient le long des vallées de la Snake River, de la Palouse River et les larges plaines de la Columbia.

En moins de 100 ans, quasiment les seuls parmi les autres tribus, et cela reste un mystère, ils acquièrent les techniques de l'élevage sélectif. En 1806 Lewis laisse castrer un de ses chevaux par un Nez-Percé, ainsi qu'à son grand étonnement l'animal récupère particulièrement rapidement. Il note dans ses carnets que "je déclare sans hésitation que la méthode de castration pratiquée par les indiens est bien supérieure à la notre". Il remarque aussi d'élégants chevaux de couleur avec "de larges taches blanches mélangées de façon irrégulière avec des robes noires, baies ou autres couleurs foncées". Au contraire de une idée répandue, l'ensemble des chevaux des Nez-Percés n'étaient pas tacquiss.

Les guerres

Voir aussi : Chef Joseph - Poursuite des Nez-Percés

La Renaissance

Caractéristiques de la race

L'Appaloosa moderne actuel a reçu des apports de sang particulièrement importants de Quarter Horses, et mises à part la couleur, ses traits génétiques et sa morphologie le rapprochent davantage du Quarter Horse que de l'Appaloosa originel.

Pour retrouver les caractéristiques des chevaux de la Palouse River, l'ApHC distingue les Appaloosa Fondations ayant un fort pourcentage du sang des chevaux choisis lors de la création du registre Appaloosa comme FPD «Foundation Pedigree Designation» dont le nom débute par F pour 'Fondateur' ou avec un numéro inférieur à 69.999 tels Patchy F416, Sundance F500, Toby, Red Eagle, Chief of Fourmile, Candy F320 …..

Les taches qui se dessinent sur ces robes colorées prennent les formes les plus variées, ce qui rend chaque animal unique. Il existe aussi des Appaloosas à la robe unie nommés "Solid Color" (Un quart des poulains à peu près présentent cette particularité) [6]. Le cheval doit posséder au moins trois des quatre caractéristiques reconnues pour respecter les critères de la race.

Conformation

La tête est petite, l'encolure longue, le poitrail large, le garrot modérément élevé, le dos court et l'arrière-main puissante. Les crins sont peu apportés, autant pour la crinière que pour la queue.

Modèles de taches

  • Blanket (capé)
  • Leopard
  • Few Spots Leopard
  • Snowflake
  • Varnish Roan
  • Frost

Notes et références

  1. Xenophon Traité d'équitation. Traduction P. Chambry (1958)
  2. D. Bennett (1998), Conquerors p. 196
  3. Bernardo de Balbuena (1604) La Grandeza Mexicana
  4. Webb (1981) The Great Plains. University of Nebraska Press
  5. Maria Franchini (2001) Les Indiens d'Amérique et le Cheval. Zulma editeur
  6. Losange (2006) Les races de chevaux & de poneys. Artémis Éditions, 128 p.

Liens externes

Bibliographie

  • (en) Conquerors : The Roots of New World Horsemanship Par Deb Bennett, M. D. -Publié par Amigo Publications, Inc., 1998 (ISBN 0965853306)
  • (en) The Great Plains Par Walter Prescott Webb-Publié par University of Nebraska Press, 1981 (ISBN 0803297025)
  • (fr) Le cheval appaloosa Par Fabienne Duthoit, Marc Soulier-Publié par Actes Sud, 2004 (ISBN 2742746242 et ISBN 9782742746248)
  • (en) The Appaloosa Par Rachel Damon Criscione-Publié par The Rosen Publishing Group, 2006 (ISBN 1404234500)
  • (en) The Appaloosa Horse Par Sarah Maass-Publié par Capstone Press, 2005 (ISBN 0736843728)
  • (en) Appaloosa Spirit Par Audrey Pavia, Bob Langrish-Publié par Bowtie Press, 1998
  • (en) The Legendary Appaloosa : A Tribute in Words and Photos Par Cheryl Dudley-Publié par The Lyons Press, 2007

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