Hans le malin

Hans le malin est un cheval élevé en Allemagne qui, grâce à son intelligence, devint célèbre dans toute l'Europe au début du XX e siècle.



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Hans le malin en représentation

Hans le malin (en allemand der kluge Hans) est un cheval élevé en Allemagne qui, grâce à son intelligence, devint célèbre dans toute l'Europe au début du XXe siècle. L'intérêt que suscita son cas parmi les psychologues est à l'origine de ce qu'on nomma plus tard le «phénomène Hans le Malin».

Le cas de Hans le malin

Ce cheval, entraîné par M. von Osten, professeur de mathématiques et amateur de chevaux, était capable de répondre à des questions arithmétiques en tapant du sabot, et même de lire, d'épeler, d'identifier des notes de musique quand les questions étaient préalablement converties en nombres.

Un comité de treize savants, la Commission Hans, fut constitué par le philosophe et psychologue Carl Stumpf pour vérifier ces allégations. Constatation troublante, le cheval répondait correctement même en l'absence de son maître, ce qui infirmait l'hypothèse d'une supercherie. Le comité passa le relais au psychologue Oskar Pfungst, qui publia les résultats de sa recherche en 1907. On parle depuis du «phénomène Clever Hans».

Oskar Pfungst étudia ce cas d'une manière expérimentale. Il effectua les tests suivants :

Il constata les faits suivants :

Pfungst en déduit que le cheval devait interpréter le comportement de la personne qui l'interrogeait. Il s'y intéressa par conséquent et remarqua que de minuscules mouvements du visage trahissaient la réponse correcte, et que le cheval réagissait comme à un stimulus à ces petits mouvements musculaires.

Ce n'était par conséquent pas une supercherie, car :

Cependant, le cheval ne «réfléchissait» pas véritablement à la question en elle-même.

L'effet Clever Hans

Le risque de l'effet Clever Hans est une forte raison pour laquelle les psychologues comparatifs testent généralement les animaux dans un contexte isolé, sans interaction avec eux. Cependant, cela crée un problème, car de nombreux phénomènes parmi les plus intéressants dans la cognition animale ont le plus de chance d'être démontrés dans un contexte social, et pour les entrainer et de les démontrer, il est indispensable de construire une relation sociale entre l'entraineur et l'animal. Ce point de vue a été fortement soutenu par Irene Pepperberg en rapport avec son étude avec le chimpanzé Washœ. Si les résultats de telles études doivent gagner une acceptation universelle, il est indispensable de trouver quelque moyen de tester les accomplissements des animaux qui élimine les risques des effets Clever Hans. Cependant, retirer simplement l'entraineur de la scène n'est peut-être pas la stratégie appropriée, parce que à l'endroit où la relation sociale entre l'entraineur et le sujet est forte, le retrait de l'entraineur peut produire des réponses émotionnelles empêchant le sujet de s'exécuter. Il est par conséquent indispensable de concevoir des procédures où aucune des personnes présentes ne sait quelle peut être la réaction probable de l'animal.

Pour un exemple de protocole expérimental conçu pour surmonter l'effet Clever Hans, voir Rico (Border Collie).

Comme le clarifie la dernière expérience de Pfungst, les effets Clever Hans ont environ tout autant de chance de se produire dans des expériences avec des humains que dans des expériences avec d'autres animaux. Pour cette raison, on prend fréquemment soin de faire des expériences en double-aveugle dans des champs tels que la perception, la psychologie cognitive et la psychologie sociale, c'est-à-dire que ni l'expérimentateur ni le sujet ne savent dans quelle condition le sujet est , et mais aussilles réactions sont prévues. Une autre manière d'éviter l'effet Clever Hans est de remplacer l'expérimentateur par un ordinateur pouvant délivrer des instructions standardisées et enregistrer les réactions sans donner d'indices.

Lien externe

Bibliographie

  • O. Pfungst, Clever Hans (The horse of Mr. Von Osten)  : A Contribution to Experimental Animal and Human Psychology, Henry Holt, New York, 1911 (traduction de l'ouvrage paru en allemand en 1907).

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